Une exploitation réfléchie, implantée dans le tissu local
Ancrée dans la terre, l’industrie extractive est intrinsèquement liée aux bassins de vie dans lesquels elle est implantée. La richesse du sous-sol belge offre à certaines régions des spécificités très particulières, y faisant de la pierre extraite un véritable trésor géologique. Le secteur extractif se distingue par un ancrage territorial fort, non délocalisable, caractérisé par une faible distance géographique entre les gisements, les lieux de traitement, de transformation et d’utilisation des produits. Ces dynamiques de circuits-courts et de proximité permettent de garantir un moindre impact environnemental en matière de transport.
L’industrie extractive entend également être un acteur engagé des territoires dans lesquels elle évolue en soutenant différents projets culturels et associatifs locaux, permettant aux interlocuteurs d’échanger de manière conviviale.
Composante incontournable de la société, elle s’articule de manière réfléchie en prenant conscience et en tenant compte des éléments qui l’entourent.
Une extraction réfléchie est primordiale pour l’avenir. Il est évidemment important de maximiser la rentabilité d’un gisement, pour des questions économiques, mais également pour des raisons environnementales et territoriales : pas question de gaspiller une ressource comme la pierre. C’est dans cette logique d’exploitation durable que certaines sociétés travaillent autour d’un même gisement, tirant ainsi profit au maximum de toutes les strates de celui-ci.
« Les techniques d’exploitation en carrières développées ces dernières années nous permettent d’optimiser le taux de récupération sur nos sites. C’est essentiel d’un point de vue de gestion durable de la ressource naturelle, mais également pour assurer la pérennité économique de notre activité. Le taux de récupération dans nos carrières aujourd’hui est proche de l’optimum. »
Fabrice Delaunoy, Président de Fediex et Directeur Granulat chez CCB.
La dépendance de l’industrie extractive à son lieu d’exploitation est évidente lorsqu’on saisit les subtilités du sous-sol belge. L’histoire géologique du territoire permet de mieux comprendre la localisation des différents types de granulats. « Ce travail d’éducation et de vulgarisation doit aussi se faire, dans une moindre mesure [par rapport au rôle de l’enseignement], de la part des administrations, politiques et médias, pour une conscientisation de la société civile sur le rôle prépondérant de l’industrie extractive dans l’ensemble des produits que nous utilisons quotidiennement, de façon à ce qu’il puisse y avoir des prises de décisions raisonnées et crédibles lorsqu’il s’agit d’élargir ou de débuter une activité extractive à tel ou tel endroit et de pouvoir le justifier aux citoyens en expliquant l’ampleur et les finalités de cette activité extractive. »
Johan Yans, Docteur en sciences de la Terre et Directeur du Département de Géologiede l’Université de Namur (UNamur)
La base-même de l’économie circulaire permet d’envisager l’économie comme un tout occupant une place dans chaque section qui constitue la société. Effectivement, il est difficile de dissocier tous ces éléments, notamment lorsqu’on sait que les carriers ont pris une part importante dans le développement économique, culturel et industriel de notre pays et ont fortement contribué au rayonnement de notre petit pays à travers le monde sur le plan culturel et architectural.
« La pierre pourrait être classée comme patrimoine immatériel belge. Autant au niveau de la carrière, du savoir-faire que de la mise en œuvre. »
Norbert Nelles, architecte, Professeur académique d’architecture, ex-directeur de l’Institut supérieur d’architecture Saint-Luc de Wallonie, ancien codoyen de la Faculté d’architecture de l’Université de Liège (ULG).
La pierre bleue belge a d’ailleurs « été reconnue comme un global heritage stone, c’est-à-dire une pierre mondialement reconnue comme unique et intéressante. »
Julie Abraham, Administrateur délégué des Carrières de la Pierre Bleue Belge.